Le moulin à vent de Kalma a été construit dans le village de Kalma, dans la paroisse de Torma, par un bâtisseur spécialisé à la construction des moulins, un homme dénommé Jakob Sõber, qui venait de Mustvee. Les travaux de construction ont été commandés par un certain Juhan Sark. Ce dernier avait assemblé la somme nécessaire pour la construction en pratiquant la pêche sur le lac Peïpous. Le moulin à vent de Kalma représente dans la collection du musée des moulins à vent de type hollandais, caractérisés par le toit pivotant formant une sorte de capuchon et par ce que les ailes sortent de ce capuchon. Le moulin a été porté au musée en 1972, reconstruit en 1991 - 1995.
Dans des manoirs avec des récoltes en volumes plus importantes, ont été construits, pendant des siècles, principalement des grands moulins à vent en pierre, connus plus généralement comme moulins de type hollandais, équipés de deux paires de pierres de moulin pour le broyage. Les paysans n’avaient le droit de les ériger qu'après l’abolition du « droit de moulin » des propriétaires des terres en 1871. Les moulins établis dans des fermes sont souvent construits en bois. Le métier de meunier seul ne s’avérait en règle générale pas assez lucrative pour gagner le pain quotidien de toute une famille ; ainsi, pour arriver à joindre les deux bouts, ces gens devaient-ils avoir recours à une occupation secondaire, l’agricole ou une autre.
Au début du 20ème siècle, les moulins à eau et les moulins à vapeur, plus productifs, ont commencé à supplanter les moulins de type hollandais, mais leurs carcasses imposantes, construites en pierre naturelle, caractérisent les paysages de l’Estonie jusqu’à nos jours.
Le moulin à vent de Kalma est construit sur une carcasse en bois. Au rez-de-chaussée, dans la « salle de moulin », à l’extrémité inférieure de l’axe verticale, se trouve une grande roue en bois dentée qui anime, à l’intermédiaire d’une roue aux rayons et d’un axe d’entrainement, par la partie inférieure, les pierres à moudre supérieures ; il s’y trouvent également les bacs de farine. A l’étage, il y a la « salle aux pierres » avec deux paires de pierres artificielles « coulées », au-dessus desquelles se trouvent les trémies en bois. Au deuxième étage est installé un faux-plafond - « le plafond des sacs » ou autrement dit « le plafond de graines ». C’est ici que les céréales sont versées des sacs dans le tuyau en planches – la troupe, et par laquelle les grains sont dirigées dans la trémie qui se situe en bas. Au troisième niveau, l’on découvrira l’arbre d’ailes, auquel sont fixées les ailes, cet arbre animant l'arbre vertical du moulin. Les échelles des ailes sont légèrement courbées au niveau de la canne, ce qui permet de mieux capter le vent. Aux moments des vents faibles, les voiles en tissus ont été attachées aux ailes. Seule la tête avec des ailes de ce moulin à vent est tournée, par la queue, suivant la direction des vents.